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LES YARDBIRDS EN BREF  
 

Les Yardbirds en bref.... animation Flash
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Si vous demandez à un vrai connaisseur de la musique des années 60, quels sont les chanteurs, chanteuses, groupes, qui ont marqué la scène de ces années là, vous obtiendrez des avis différents. En interrogeant dix personnes, elles vous parleront de leurs goûts, influences et souvenirs, ce qu'ils ont retenu d'essentiel. Si la liste contient une dizaine de noms, ils vous citeront immanquablement les Yardbirds. Ce n'est pas le groupe qui a défrayé la chronique dans la presse spécialisée comme les Beatles ou les Rolling Stones, mais dont l'apport musical est essentiel et indiscutable. Si on retient ce qui est le plus visible, on parlera bien sûr des trois guitaristes qui ont oeuvré comme solistes, Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page. Il serait faux de dire ou de penser que chacun d'eux fut en son temps, la seule pièce maîtresse sur l'échiquier. Ils ne furent que l'un des éléments de l'alchimie qui inscrivit les Yardbirds dans l'histoire. Même s'ils sont devenus des superstars après avoir quitté le groupe, c'est quand même un peu leur passage au sein de la formation qui leur ouvrit cette voie royale. En retour, ils permirent que le nom des Yardbirds ne soit pas une simple mention dans les dictionnaires musicaux. En occultant volontairement le tout premier guitariste Top Topham, qui ne fit pas partie de la discographie officielle, Eric Clapton est celui qui façonna la première époque, celle ou l'on pouvait assimiler les Yardbirds à un groupe inspiré d'un blues noir revisité par les fans blancs. A ses débuts, Clapton, n'est pas le technicien qu'il est aujourd'hui. Il est tout au plus un bon élève qui cherche sa voie. C'est sans doute le plus puriste de l'équipe. Il aime le blues et tout ce qui peut le distraire de sa passion est malvenu. A l'écoute des premiers enregistrements, son jeu est bien présent et avec une certaine dextérité, c'est indéniable. Mais il joue assez dans l'optique de la tradition des bluesmen noirs. Quand les Yardbirds décident de faire un pas vers la concession commerciale, il quitte le navire. Exit Clapton, voilà Jeff Beck. Lui c'est différent, il passe un peu là par hasard, sans idée de style bien définie. A la limite, c'est plutôt un guitariste qui a fait ses armes avec le rock and roll. Il est ouvert à tout, il le prouvera plus tard, mais il est aussi et beaucoup plus que son prédécesseur, à la recherche d'innovations plutôt que de perfectionner un style précis Avec lui, les Yardbirds prendront un véritable envol. Si le groupe est devenu légendaire, c'est bien sous son impulsion, mais l'édifice s'est bâti en commun, avec l'apport de chacun. Si l'époque Beck est la plus commerciale des trois, jamais les hits ne sombreront dans la facilité. Le suivant ne ressemblera jamais au précédent. Il n'y pas un son, mais des sons. Et puis, il y a tout le reste, tout ce que Beck a mis en sillons, à sa manière et avec la manière des autres. Tout cela sera décortiqué, analysé, admiré par les encyclopédistes et les musicien de tous poils. L'ère Beck s'achèvera juste pour permettre d'écrire un nouveau chapitre intitulé: Jimmy Page. C'est en fait sa deuxième apparition, il fut pressenti pour remplacer Clapton, mais préféra la quiétude relative et sécurisante des studios. Mais si on regarde de plus près, il est déjà là. Il s'occupe de la guitare basse, laissée vacante par le départ du bassiste d'origine Paul Samwell-Smith. Il faut préciser que c'est un poste à contre emploi, car c'est un soliste de première main. Si personne ne connaît encore bien son nom à ce moment là, tout le monde l'a déjà entendu dans une de ses nombreuses, pour ne pas dire innombrables, participations comme musicien de studio. Pas seulement des trucs obscurs, mais des hits classés en tête des charts. C'est le premier qui rejoint la bande avec un passé de musicien confirmé. Il reprendra le flambeau à sa manière en apportant sa touche personnelle, qui préfigure au gré de certains morceaux, ce qu'il sera dans Led Zeppelin. Ce ne sera pas la période la plus heureuse, enfermés dans la conception trop commerciale de leur nouveau producteur, Mickie Most. Mais il y aura encore quelques beaux feux d'artifices.

Nous venons de voir ce qui constitue la partie la plus visible de l'iceberg. Celle qui est souvent résumée lorsqu'on écrit dix lignes de commentaires sur les Yardbirds. Mais il y a les autres, les 4/5 de l'édifice. Maintenant, il est de bon ton de mettre en exergue le guitariste du groupe, mais dans les sixties, le chanteur était le plus souvent la vedette. Qui ne se souvient du blond Keith Relf sur les photographies jaunies? Qui est capable d'imaginer, un instant, les classiques des Yardbirds avec une autre voix que le sienne. Personne. Si Relf ne fut que cela, ne l'imaginons pas, il le restera toujours. Il fut sans doute celui qui joua son rôle avec le plus de difficulté. Entre la joie de vivre tempérée par un asthme galopant et son désir de souffler dans son harmonica, il assumera son destin avec sérénité. Plus souvent qu'on ne le pense, les grands groupes ont un bassiste qui joue un rôle de premier plan. Ici, il n'en va pas autrement, Paul Samwell-Smith fut de ceux-là. Il assumera un rôle de guide spirituel pour les autres., musicalement bien entendu. Quand il n'est pas derrière son instrument, il s'occupe souvent de la mise en forme des idées. Après avoir quitté, il continuera de travailler avec eux, plus encore quand le groupe sera dissous. Il sera salué comme le producteur d'un grand phénomène de la chanson pop, Cat Stevens. On ne peut pas passer sous silence la prépondérance de Chris Dreja, ce gentleman britannique affublé de sa guitare rythmique, sans qui le son des Yardbirds, ne serait jamais arrivé à maturité. Son jeu est important et s'il termina comme bassiste, il faut bien admettre que l'aventure prit un tournant qui ne peut que faire regretter ce changement. Reste le joker, Jim Mc Carty, assis derrière sa batterie. La dernière pièce du puzzle, celle qui fait que le jeu n'est pas complet sans elle. Il fut le batteur et mille autre choses. Comme Dreja, il a traversé toute la légende. En fait, il n'a jamais quitté les Yardbirds, il a été, il est, il sera toujours un Yardbird. Il est celui qui aura le plus d'aventures musicales en toute liberté d'esprit, sans la main mise de show business comme pour les trois solistes. Sa discographie est pléthorique, musicalement admirable et éclectique. Il balance entre ses racines et la musique spirituelle, au gré des rencontres et des passions. Il est l'âme de la nouvelle aventure des Yardbirds. Celle qui traverse les salles de concerts du nouveau millénium. Il a Chris à ses côtés, comme témoin du passé et du renouveau. La nouvelle aube entraîne avec elle Gypie Mayo, qui vient d'un groupe qui fut lui-même une sorte de réincarnation des Yardbirds, Dr Feelgood. Il ira sans doute un jour rejoindre dans la légende ses trois prédécesseurs. Après un long passage au sein de l'équipe, il laisse sa place à Jerry Donahue, pour un bref instant. Un tout nouveau soliste en la personne de Ben King, qui pourrait être le petit-fils des anciens et il en veut. Deux autres fils spirituels sont montés à bord, John Idan, qui est le chanteur et bassiste accompagné de Billy Boy qui officie à l'harmonica et aux percussions. En 2009, nouveau chagement. John Idan aspire à une carrière solo et Billy Boy qui habite en Australie ne peut pas toujours concilier sa vie de famille et les tournées à l'autre bout du monde, il décident de quitter le groupe. C'est l'occasion de ramanier le groupe avec l'apport de deux nouveaux. Tout d'abord, Andy Mitchell, qui assure le rôle de chanteur et d'harmoniciste, accessoirement percussionniste. Il joue aussi très bien de la guitare. Maintenant, la guitare basse est le rôle assumé par le tout jeune David Smale. On retrouve ainsi une formation qui est assez proche de celle des origines. Entre les jeunes et les moins jeunes un seul but: la route qui mène vers l'horizon musical. Cet horizon ou brille un panneau lumineux et clignotant: