LES FOOL TOPS

RED SKULL

   
 

DU ROCK ET DE LA BIERE

DANS LES ARDENNES

Album Photos Fool Tops
Album Photos Red Skull  
 
   
   
       

ET AUSSI

DES

GALERES

LA SALLE DE SPECTACLES

N'Y

RESISTA

PAS

Un mot du webmaster

Un des premiers succès de la musique yéyé en France fut "Souvenirs Souvenirs". Un rien prémonitoire ce titre est sans doute ce qui reste l'héritage le plus courant de ceux qui ont vécus dans cette époque. Si quelques uns ont réussis à gagner un peu ou beaucoup de gloire et quelques biens matériels grâce à leur succès, l'immense majorité à les poches vides, mais la mémoire millionnaire de bons et moins bons moments. Voici l'histoire de deux de ces groupes partis sur la route longue et cahoteuse du succès à travers les Ardennes et la voisine Belgique. La musique ne serait qu'un passage dans le temps, temps que lui accorde la durée des notes de la gamme, si l'écriture du lettré de service ne s'en mêlait pas, pour que renaissent ces mélodies dans l'âme de ceux qui les captèrent. Quand il ne tape pas sur sa batterie, Alain Vigneron, frappe les touches de son clavier pour nous conter l'histoire des Fool Tops et Red Skull. J'ai laissé son texte tel qu'il l'a écrit avec ses expressions et son language bien à lui. Les Fool Tops faisaient des notes, lui il en a pris et il nous en parle pour notre plus grand plaisir. Et n'oublions pas en passant l'aide de Jean-Pierre Allard qui a ouvert sa phototèque pour illustrer les "souvenirs souvenirs" manquants avec le texte original.

Jean-Marie webmaster@theyardbirds.net

   

L'histoire que vous allez lire sur les pages suivantes n'est pas une histoire tout à fait comme les autres, ces faits vécus par des jeunes garçons de l'époque n'ont pas été préparés d'avance, ni encore moins montés de toute pièce. C'est le hasard des rencontres et peut-être le fait que ces jeunes partageaient tous la même passion , la même envie , celle de faire rêver au travers de la musique mais surtout d'en jouer eux-mêmes quand ils sauront le faire, et pourquoi pas monter sur scène et jouer pour le plus grand nombre et peut-être bien au delà . Déjà  nombres d'entres eux allaient voir en cachette des parents les orchestres qui venaient dans les Salles aux Fêtes de leur village. Bien sûr encore trop jeunes, onze , douze ans ou treize ans. Ils ne pourront de suite donner corps à leur projet , ni faire vivre leur rêve et leur envie , tout ça était encore bien loin. Quelques longues années plus tard dans ce même village, ils se retrouvèrent les uns après les autres et décidèrent cette fois de franchir le pas. Même si tout au long de leur aventure, des déceptions freineront leur entrain et bien des difficultés s'opposeront à eux, tant matériels que financières, mais rien ne les arrêtera, ils ne passeront pourtant pas inaperçus dans la pointe et au delà, et dans ce village…. Une histoire est entrain de s'écrire …. Voici la naissance des Fool Tops !

 
 
     
   

Pendant la période ou nous étions à l'Harmonie de Fromelennes et après celle-ci, nous fîmes un premier orchestre qui ne portait pas de nom.
Avec l'Aide de Monsieur et Madame Jarlot qui venaient justement d'offrir un accordéon à leur fils Georges qui allait aussi au solfège et qui en jouait déjà bien . C'est là que l'idée a germée qui fut celle de faire cet orchestre chez Georges et d'y répéter pendant une longue période. C'était déjà un embryon de ce qui allait devenir quelques années plus tard la naissance des Fool Tops avec des changements importants et radicaux au niveau des musiciens, ça partait déja et ça revenait avec d'autres copains. De ce groupe, quelques éléments n'y restèrent pas très longtemps, mais ce tout premier groupe fit des bals et tournait pas mal dans la région avec un bon rythme avec des thés dansants ou dans des soirées champêtres ou encore dans d'autres manifestations. Je me souviens aussi où nous avions fait l'achat de chemises à lignes jaunes, que nous portons d'ailleurs sur la photo pour tout le groupe, chose qui se faisait très couramment à cette époque pour tout orchestre qui se voulait présentable. Ce fut aussi une très bonne école pour nous apprendre à tenir la longueur et à nous produire. On commençait aussi à jouer des morceaux plus modernes et remuants comme on les appelait à l'époque des "Djercks" et ou les jeunes commençaient à se déhancher sérieusement. Parfois, le papa de Georges nous recommandait énergiquement de revenir à des choses plus en rapport avec notre public quand ça surchauffait de trop et quand les vieux qui étaient présents dans le bal faisaient signe en dirigeant les doigts sur les oreilles que ça allait trop fort ! Nous, on riait, mais il fallu passer par là pour pouvoir être pris les fois prochaines. Enfin, pour terminer, cette première aventure fut encore une belle expérience pour se mettre le pied à l'étrier et de bons moments passés ensemble.

Fromelennes 1965-67

 
 
     
   

Landrichamps 1969

 
 
     
   


Fromelennes  Dans les Années 60 …..

C'est l'hiver. Nous sommes en 1963/64, il fait déjà nuit dans ce village des Ardennes, et à cette époque, guères sont les voitures qui circulent. La neige tombe en abondance plongeant ainsi encore plus vite les rues dans le calme. Les quelques clients sortent encore des magasins du coin , Chez Marie –Thérèse Dinon et chez Collin au Familistère ou les saurets embaument encore le devant de l'étalage. C'est jeudi , il va être vingt heures et dans l'épais manteau de neige qui recouvre les rues du village , des jeunes garçons jouent en se canardant de boulettes de neige à la lueur des réverbères en allant à la répétition en la salle de musique de l'Harmonie Municipale de Fromelennes. Des jeunes garçonnets pourrait-on dire, il y a Bernard , Jean-Pierre, Didier, Dédé, Alain , Françis, Ren , Philipp , et d'autres prénoms que je n'ai plus ici en tète . C'est la répé comme on avait facile de dire, et à cette époque ce n'était pas les musiciens qui manquaient, nombreux Belges et Français se côtoyaient pour la même cause. Nous rentrons donc dans la salle de musique ou quelques notes d'échauffement sortaient des trompettes, trombones et autres instruments d'anciens musiciens déjà installés. Le bon vieux poêle à charbon est rougi et crache tout ce qu'il faut, il fait déjà bon dans la salle, Nous attendons encore quelques retardataires et la répétition sous la baguette et l'œil avisé d'Achille Pierret pourra commencer.

Quelques Années plus tard

Dans ce même petit village au fin fond des Ardennes, les gens de l' époque écoutent encore la Famille Duratonn à la radio, Zappy Max et Lucien Jeunesse, mais les jeunes gens eux , pensent déjà à autre chose, réfléchissent ensemble et écoutent de leur coté les premiers groupes Rock à la Radio, le Temps des Copains, mais il y a aussi les Chats Sauvages, les Chaussettes Noires, Eddy Mitchell, Vince Taylor, Lucky Blondo, Johnny Hallyday etc... ainsi que les Beatles, puis les Rollings Stones et tout ça ils le rêvent. Une forte envie de musique s'empare d'eux .. Ils ont déjà les bases du solfège et la pratique des instruments. Et pour commencer, ils vont donc jouer et s'entraîner dans des granges, des greniers à foin, puis ensuite des salles prêtés par les communes, comme la Salle St jean à Givet ou un certain Jean-Pierre s'exerça à l'allumage d'un fût d'alcool à brûler et ce fut un bronzage intégral un peu rougi avant les grands départs en vacances, ou encore une autre salle, celle de chez Trottin, ancienne salle des jeunes. Un certain Quetquèt venait juste d'étrenner un tout nouveau micro nouvellement installé par Jean-Pierre et qui en ouvrant la porte de la salle comme un Awoirè projeta pied et micro sur le carrelage de la salle qui n'en demandait pas tant. Autant dire que ce micro à peine sorti de sa boite était déjà plein de problèmes avant d'avoir eu le temps d'être installé et essayé. Nous écrasions aussi beaucoup de jacks qui étaient en bakélite et avions souvent entre les mains presque autant les fers à souder que les guitares et bien souvent cela arrivait avant de monter sur scène avant le bal ou au milieu du bal , voila pour les anecdotes, il y en a encore d'autres mais je ne peux les retracer toutes ici. Ils joueront donc au début sur des tambours et autres instruments de l'Harmonie pour ébaucher quelques morceaux et se faire cette fois à la musique qu'on joue soi-même mais plus a celle qu'on entendait a la radio jouée par les autres. C'est dur, difficile, mais à force de volonté ça finira par payer. Les jeunes ont grandis, et en âge aussi ! Ils sont maintenant plein d'enthousiasme, encore adolescents mais déjà aguerris et maîtrisant bien les instruments qu'ils ont eu en leur possession. Mais ce n'est pas de trompette et de saxo qu'ils veulent et dont ils rêvent. Bien que ce soit la grande tendance à cette époque dans la musique américaine  et dont les cuivres font un ravage comme l'orchestre d'Otis Redding, mais bien de guitares et d'amplis comme les groupes qu'ils voient en Belgique dans les dancings du coin et ceux qu'ils entendent a la Radio venant aussi d'Amérique et d'Angleterre. Bref ! Alors, il faut vite qu'ils trouvent quelque chose afin de monter, ce qu'on pourrait appeler, la première ébauche ou les premiers balbutiements d'un orchestre.
Michel et Jean-Pierre vont s'en charger, ce sont là de futurs electriciens, métier qu'ils apprennent encore à l'école de Dinant pour Michel et à Beauraing pour Jean-Pierre ..
Bien sûr les amplis ne sont pas d'une technologie  avancée, ils seront fabriqués à base de vieux haut-parleurs de poste radio montés dans de vieilles caisses à bananes capitonnées, et ça fait déjà du bruit. La chose primordiale que l'on recherchait à cette époque, être entendu !
Pour les guitares et la batterie, il en fut de même. On a joué qu'avec du rudimentaire, guitare sèche électrifiée et électrifiante. Bonjour les coups de jus! Ainsi qu'une batterie à trois fûts et une cymbale, que des sous-marques d'instruments . Bref , que du toc ! D'autres copains de Fromelennes formèrent aussi d'autres petits orchestres embryonnaires comme par exemple chez Michel.V dans une pièce de la maison avec ses potes de guindaille que firent René Choin à la trompette, Daniel Brabant à la batterie, Michel  V à la guitare et déjà Guidon au chant. On retrouvait aussi parfois des gars dans les orchestres du coin avec les instruments personnels donné par l'Harmonie, mais à cette époque , tout était permis et puis ça faisait de bonnes répétitions.
Enfin, les répétitions purent commencer, ce fut une belle époque je dois dire, l'insouciance de la jeunesse et la sécurité de nos parents , nous avions que cela à penser. Alors les "Baby Come Back", "Gloria" et autres "Satisfaction" firent la gloire de nos premiers instruments et en firent les cobayes aussi. Ce fût aussi nos premières inspirations….
Les années passèrent vite, nous approchions nos vingt ans. On avait maintenant des morceaux taillés sur mesure, il fallait donc vite monter sur scène et se frotter au grand public. Après un répertoire plus solide et complet, ce fut tout d'abord en France dans les bals de fêtes que nous fîmes nos premières prestations, et elles furent nombreuses, ensuite, mais pas de tout repos comme cette anecdote dans un bal à Thilay près de Monthermé ou à la fin du bal, des loubards présents pour la circonstance sont venus nous demander de faire de la rallonge, chose qu'on ne voulait pas. Ils ne l'entendirent pas ainsi et ont commencé à s'en prendre au matériel puis à notre chanteur fétiche Guidon,  qui s'en souviendra je crois toute sa vie avec un sérieux œil au beurre noir. Bref, ce fût encore une fois de plus une bagarre style western comme à Feschaux. Décidemment , je crois que l'on aurait plutôt ouvert une salle pour des matchs de boxe, cela aurait sûrement fait nos affaires, car très souvent , notre musique déchaînait les esprits tendus ...
Nous ferons donc nos premières grandes sorties avec ce groupe ci-dessous au complet avec deux chanteurs qui étaient Bruno Bertolutti et Gerard Guidonnet dit « Guidon » Pour ce dernier, les morceaux étaient basés sur de l'Eddy Mitchell et du Joe Dassin dont notre ami Gerard chantait merveilleusement bien une fois qu'il avait quelques Stella dans la buffet.
Il lui arrivait aussi de chanter "Hush" ce qui veut dire Mal , chanson reprise par nombreux interprètes français. Bruno lui, s'exerçait à des morceaux en Anglais plus équilibrés et modernes comme "Christmas Blues" de Canned Heat

 

1969

Jean-Pierre 1969

La Conquête de la Belgique


Puis plus sérieusement nous nous tournâmes alors vers la Belgique. Très vite, le succès venait ainsi que les fans devenant de plus en plus nombreux et nerveux, mais aussi ce succès grandissant qui se concrétisait au fil de nos sorties .Nous étions maintenant dans notre jus.

Alors cette fois , c'était le grand saut ! Nous allions aller jouer dans un festival et nous frotter aux grosses pointures à des orchestres belges déjà bien huilés et outillés. Avec à la clé un enregistrement comme premier prix. Jean-Pierre nous y avait inscrit et nous ne pouvions plus reculer,.ni même avec la vieille Ford Taunus de Madame Jacquet .... hi hi hi hi .
Le premier coup d'essai en 1969 ne fût pas le bon, nous finîmes cinquième avec un groupe pourtant plus complet ( ci-dessus sur la photo) L'année d'après fut la bonne ….
Le festival du Joli Mai du même nom était organisé a l'école des s œurs par un professeur de l'époque toujours en vie d'ailleurs qui n'était autre que Monsieur Pol Jacquet de Pondrome. L'arrivée du grand jour nous tenaillait .
L'heure fatidique approchait. Nous montâmes les premiers sur la scène, médusés par la taille des amplis de marque Marshall et dont nos guitaristes avaient bien des difficultés pour y brancher les djacks de leur guitare. Nous avions comme morceaux, deux compos dont un blues et "You Can't Get Always What You Want" des Stones et un morceau des Shoking Blue "Vénus" que je devais chanter derechef tout en jouant moi, le batteur . Nous ne savons pas encore aujourd'hui 36 ans après ce qui s'est passé a ce moment là .
Mais je vais retranscrire les premiers mots du journaliste dépêché là haut pour l'événement:
"Il est 18h00 ! Lorsque le premier orchestre se présente sur le podium électronique, il créé immédiatement une ambiance « POP » particulièrement bruyante et très rythmée. Une très puissante amplification fait déborder l'immense chapiteau de cette musique tonitruante, ayant ainsi appâtés de nombreux jeunes se rassemblant autour de leur favori... "
Je passe quelques lignes pour finir en apothéose avec ceci :
"Avec leur ensemble  »POP » the Fool Tops de Givet qui ont amené un grand nombre de supporters particulièrement bruyants déchaînent l'enthousiasme et se montrent un concurrent très sérieux à la victoire finale."
Pas étonnant que la Salle des Fêtes de Feschaux fut démolie en un temps record lors de notre passage. Nous connaissons donc la suite .. Nous sommes Champions! Lors d'événements comme celui-ci, les choses s'entrechoquent dans nos têtes d'adolescents, on vous bouscule, les cris viennent de partout des frappes sur les épaules tombent, les remises de trophées par ci, les signatures par là, les rendez-vous pour les enregistrements, et qui fait quoi , et qui fait qui ?? etc…
Nous sommes maintenant seuls face à l'événement, les photographes font les mémorables clichés de leur vie.. Pour de valeureux lauréats, en ce jour de liesse et de gloire éphémère, nous aurons le privilège de renter à pieds de Beauraing, comme si rien ne s'était passé, ça aussi, ça nous restera , car faire Beauraing-Fromelennes à pieds dans une nuit noire après avoir vécu de telles émotions , et après avoir été portés en triomphe , il fallait encore le faire. Mais à cette époque la médiatisation n'était pas de mise ni de mode comme aujourd'hui, nous mettrons donc ça sur le compte ringard de la médiatisation
Pour la même chose de nos jours, nous serions revenu en Mercedes avec les journalistes prévus dans le forfait nous suivant en moto, et on faisait une page complète dans les journaux on le voit d'ailleurs bien aujourd'hui avec la télé réalité pour un tordu qu'on forme et qui se trouve soudain poussé devant le rideau sur le devant de la scène avec des qualités de chanteur qu'il n'avait jamais espéré après avoir été préparé comme un canari pour un concours de chant. .
Oui  ! Ainsi s'est achevé ce qui aurait du être le tournant de notre vie, ou du moins ce qui aurait pu changer sûrement une partie importante de notre vie, l'ultime occasion rêvée que d'autres nous enviaient maintenant quelques heures après cette finale tant espérée est gagnée ! Pas mieux ne pouvait arriver à des jeunes épris de musique comme nous l'étions, tout ce que nous avions fait et refait, tous ces bals, ses sorties nombreuses, ses souvenirs, ces gens merveilleux connus ici et là dans les divers bals en Belgique. Bref,  tout ça pour rien ou pas grand-chose. Que de regrets encore aujourd'hui quand nous en parlons, mais quelle satisfaction quelque part de le raconter et de l'avoir vécu et de le dire a nos enfants.
Mon Dieu ! Faire un disque il y a presque 40 ans, à l'age de 18-19 ans ! C'etait du domaine de l'impossible de la part de nombreux groupes et même parfois d'artistes renommés ou connus, simplement.

1998

Les années qui suivirent furent du même tonneau, le groupe se défaisait, puis renaissait avec d'autres musiciens et encore d'autres groupes pour terminer dans les années 1975 encore par un succès au Golf Drouot à Paris avec Red Skull.. Puis vint le temps cruel, celui des mariages, les séparations des membres du groupe et leur éloignement et toute cette histoire que nous connaissons tous aujourd'hui. Ce fut la fin de tout un rêve. Un rêve qui ne fut accessible que quelques heures, à quelques encablures de chez nous ou nos parents d'alors étaient loin de penser que leur fiston était devenu en l'espace de quelques morceaux de musique, des vedettes d'un jour. Et en ce jour merveilleux du Festival du Joli Mai , quatre jeunes garçons dans le vent rêvaient encore…trop jeunes peut-être? et sortaient de ce rêve faute de n'avoir pas eu assez de maturité , de professionnalisme et surtout d'imprésario , c'était …….il y a 36 Ans !!

Depuis le Groupe s'est reformé dans diverses occasions comme ici en 1998 à Beauraing pour un anniversaire a la demande de notre ami Christian Jacquet, un ancien du groupe aussi ayant raccroché la guitare pour d'autres instruments plus complexes. Nous avons fait quelques boeufs chez Michel, il y a 2 ou 3 ans de cela aux grandes occasions des retours au pays d'anciens membres du groupe, ces retours que je qualifierais de Flashs Nostalgiques. Nous avons été vivre aussi un grand moment d'Amitié à Bormes les Mimosas en 2000, pour l'anniversaire de notre grand copain Gérard Guidonnet dit «  Guidon », de grandes émotions à chaque fois aux retrouvailles des anciens membres du groupe et parfois un très bon. guitariste de renom, notre Ami Fernand Anglebert, venant ainsi nous donner de sa superbe avec ses mythiques Fender et toujours avec la même gentillesse et présent quand il le faut. Merci encore a tous pour ces moments merveilleux et inoubliables.

Retrouvailles chez Pascal à Givet

 

Alain avec Fernand Anglebert à Bormes les Mimosas pour les 50 ans

de Gérard Guidonnet année 2000 .

2000

Jean-Pierre 2001

Conclusion ….

Alors après bientôt quarante ans, une grande question nous est encore posée aujourd'hui. Pourquoi n'avez- vous pas été faire ce disque tant convoité par le plus grand nombre ??? J'ai demandé à plusieurs et à Jean-Pierre, qui comme moi à eu cette même réflexion, cette même analyse, l'on s'accordera à dire que nous avions certainement un manque de maturité, le j'en foutre dû à notre jeunesse insouciante, un peu d'inconscience aussi.
La tète aux vacances qui étaient très proches, le fait aussi d'avoir pris ça comme quelque chose de banal, la crainte sûrement aussi de ne pas assurer là-bas à Bruxelles dans le studio par le matériel désuet qui nous faisait défaut, l'expérience bien sur que nous n'avions pas en studio, il nous fallait je pense sortir des compositions avec des paroles, on ne pouvait pas mettre sur un disque des morceaux de musiques venants de succès d'autres groupes comme celui de "Vénus" des Shoking Blue ! Non ! La tâche et l'ampleur du travail qui nous attendait étaient titanesques pour nous, et tout ça je pense nous à fait peur, il aurait fallu très certainement être là-bas plusieurs semaines et travailler nos partitions et tout le reste qui va avec. Voila les vraies raisons qui ont fait que l'étincelle ne s'est pas produite pour peut-être atteindre le firmament, celui qui aurait du nous laisser au moins un souvenir. Ce disque que nous écouterions tous aujourd'hui et que l'on montrerait fièrement à nos enfants comme sûrement les Mec Op Singers et d'autres groupes le font aujourd'hui avec les leurs et en nous souvenant surtout de ce jour pas comme les autres très certainement ou nous aurions pu faire un disque , le disque des Fool Tops.

Je dédie ces quelques pages de notre vie et de ces souvenirs ayant marqué fortement notre jeunesse à la mémoire de ceux qui ont vécu cet évenement grandiose pour l'époque, et le mot n'est pas faible, ainsi qu'à nos fans avec ou sans joint ? Nous n'oublierons pas aussi les autres orchestres, car ils partageaient la même passion que nous et à ceux aussi que nous avons inspirés en leur donnant l'envie de faire de la musique , à l'organisateur Mr Pol Jacquet ainsi qu'à celles et ceux qui nous ont soutenus sous ce chapiteau surchauffé et aux musiciens de ce groupe d'alors qui étaient : Jean-Pierre Allard / Michel Vigneron / Pascal Constant et Alain Vigneron.
Second Groupe : Jean-Pierre – Alain- Bruno – Gérard – Michel et Christian
Fait à Fromelennes le 26/03/2006. A.Vigneron .

ET EN GUISE DE SUITE ET DE SECONDE CONCLUSION... RED SKULL

Il y eu aussi dans cette épopée musicale une période phare qui a été celle du passage d'un des membres du groupe des Fool Tops, une fois celui-ci dissout, au groupe Red Skull . Oui ! Les Red Skull allaient être privés de leur batteur attitré. Ils firent alors appel à un certain Quèquèt batteur de son état pour le remplacement de Jean-Luc François dit "La Puce" qui lui, partait au service militaire. Inutile de vous dire que ce fut une expérience pas facile mais nouvelle, car il fallu répéter très vite leurs morceaux dans lesquels ensuite je pris beaucoup de plaisir. On y jouait très hard, Lou Red, Rollings Stones, et du rock ainsi que quelques compositions concoctées par Ziss Laurent notre chanteur comme "Retirez Moi La Pierre"   par exemple! Nous nous produisions à l'Idéal, Najauge, le Domino, Gespunsart, Bogny etc... Parfois dans des concours à des festivals rock. On a en fait joué deux à trois ans et peut-être plus dans ces conditions, car La Puce ne reprit pas les baguettes à sa rentrée du service militaire. Alors vint le jour d'une très grande opportunité qui fut celle d'aller jouer au Golf Drouot pour un concours où notre Ami Ziss nous avait inscrit, ce fut une très grande satisfaction pour moi et le groupe de s'y rendre et de monter à la capitale.. c'était en 1975..

Là bas, nous devions aussi nous frotter à des amateurs très aiguisés et déjà bien dans leur pompes professionnellement et musicalement. Je crois qu'il y avait entre 6 et 9 orchestres . Là encore nous déchaînames la salle du Golf Drouot et ses occupants avec "Satisfaction" et autres morceaux du même genre comme "Jumping Jack Flash , ainsi que les compositions, bref  tout un programme. Le clou du spectacle et à la grande surprise de tous nos fans qui nous avaient accompagné et de nous-même, c'est que nous remportâmes le premier prix devant un jury composé de vedettes de la télévision, du show business et autres personnages importants de la chanson, imprésarios etc … Bref , encore un coup de semonce médiatique à notre avantage, qui a cette époque marquera les esprits et la pointe des Ardennes.

Dans ce groupe figuraient :

Françis Laurent / Tonio Pucilli / Pascal Constant  et Alain Vigneron ..

Le Golf Drouot de l'époque était tenu par le c élèbre Henri Leproux , cet endroit mythique était considéré par le tout Paris comme l'un des plus célèbres clubs des jeunes de la capitale !! De nombreuses et futurs vedettes y faisaient leurs premières armes comme Richard Anthony, Frank Alamo, les Chats Sauvages , les Chaussettes Noires , Eddy Micthell , Françoise Hardy, Jacques Dutronc ..etc.. Autant dire que nous étions fiers d'avoir foulé ces mêmes planches où le gratin d'aujourd'hui avait passé.

Ce fut encore une expérience enrichissante et de bonnes rencontres. Mais encore une fois de plus, la mayonnaise n'ayant pas pris, eh oui ! Dur de se faire une place dans le show business, nous devions donc continuer à refaire nos prestations hards pour le plus grand plaisir des jeunes et de nos fans de la région et en écumant les dancings de celle-ci . Ensuite le groupe se tut de nouveau pour se mettre en veille de nombreuses années, sauf pour le chanteur qui lui n'a jamais raccroché. Le groupe renaîtra de ses cendres dans les années 2000/2006 où quelques membres feront des prestations remarquées dans d'autres formations et avec d'autres musiciens. A l'heure d'aujourd'hui, ces musiciens sont dans diverses formations et jouent aux quatre coins de l'Hexagone via la Belgique aussi pour faire de leur priorité ce qui fut leur premier plaisir .. De la musique et la scène. Au travers de ces souvenirs, je leur souhaite donc encore plein de réussite et je les salue ici pour la façon et la détermination qu'ils ont encore à ne pas lâcher le manche et ce …pour notre plus grand plaisir.

Je remercie tous les membres ainsi que les musiciens ceux aussi du Groupe Music's CHOO d'avoir apporté leur concours de près ou de loin, ainsi qu'a tous celles et ceux connu durant cette magnifique période qu'ont été les Années 1969/1970 .

Texte : Photos : Alain Vigneron

Fromelennes le 08/10/2006

 

Le Chaînon Manquant

Mise à jour mai 2011

 

Nous n'allons pas ici refaire l'épopée du groupe Red Skull qui fut bien sûr riche en événements, mais seulement retracer en quelques lignes un petit historique et une page oubliée de l'Histoire et qui a été il y a peu de temps, rappelée très justement par Thierry Spyt, un des protagonistes du groupe à ses débuts . Bref , juste pour savoir où et comment le groupe à la manière d'une rivière prit sa source et son inspiration .


A cette époque dans les années 70/72 , un garçon du quartier de la Soie nommé Françis Laurent était déjà féru de musique , mais surtout passionné de Rolling Stonemania, groupe mythique d'Outre Manche qui avait déjà quelques bons 45 tours à écouter et qui était déjà sur de bons rails .

Alors Françis se mit donc en quête de recherche pour trouver des musiciens ici et là dans l'environnement des villages voisins ou dans la ville de Givet, là où il habitait. Dans sa pensée, quelques guitaristes et un batteur feraient bien l'affaire pour mettre en pratique son rêve afin de le matérialiser, et il arriva non sans mal à ses fins, tout en trouvant dans le même temps un nom dont il fallait qu'il sonne bien en anglais.

C'est comme cela que le groupe Red Skull, en ses débuts, fut composé comme suit de : Françis Laurent au chant , Pascal Constant à la basse, Thierry Spyt à la rythmique et Alain Vigneron comme batteur. Bien évidement, nous matérialiserons et nous confirmerons ces dires par des photos retrouvées et gracieusement offertes par Thierry Spyt, pour montrer que nous écumions déjà les boites et autres petits dancings du coin , même si certaines de ces photos sont défraîchies par le temps, elles sont assez significatives et parlent encore d'elles mêmes pour authentifier les tout débuts du groupe . Le groupe Red Skull était donc né et allait prendre plus tard avec d'autres têtes , d'autres batteurs et guitaristes, l'ascension fulgurante qu'on lui connue. Ensuite dans les années qui suivirent, la formation changea de nom avec Fama  et Court-Métrage, tout en se lançant dans des compositions plus rythmées , plus recherchées et bien à eux, tout en suivant aussi l'évolution musicale au fil des années. Ils allaient avoir du grain à moudre. Bref, la route allait être longue mais ô combien enrichissante musicalement ... l'aventure ne faisait que commencer ..